img
Présentation du roman Ma vie de martyre de Ahodédji Hervé Kanzé

Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey, ce samedi 19 août 2023

Mesdames et Messieurs,

Bien chers amoureux de la littérature, 

Bonsoir et bienvenue à cette messe littéraire à laquelle nous convie notre cher auteur Hervé Kanzé.

Permettez-moi de débuter ma présentation par un petit mot sur l’auteur.

Je ne le connaissais pas personnellement, c’est Fabroni Bill Yoclounon qui a favorisé l’entregent. J’avoue que c’est en apparence une personne assez calme, posée et bien réfléchie. Mais à l’intérieur, ce monsieur est dense. Dense de sa personnalité, et pour ce qui nous réunit, dense aussi de par ce qu’il nous propose dans son roman Ma vie de martyre.

Pour y revenir, ce roman nous offre un alléchant cocktail de thématiques révélées avec perfection par l’auteur.  L’amour bien entendu s’y trouve en bonne place. L’amour en effet, on en parlera encore et encore. On va en parler encore ce soir.

Après la lecture de ce livre, je me suis personnellement demandé si l’auteur avait-il connu l’amour ? avait-il été victime ? Un fracassant goumin l’aurait-il inspiré ?

Je n’en sais peut-être pas grande chose, mais je pense que quand vous avez connu et perdu le vrai amour, quand l’adrénaline de l’amour a brûlé en vous et quand vous avez goûté à la Nivaquine de la séparation ; le Doliprane de la guérison n’a aucun effet sur vous. Lorsque votre goumin (oui le vôtre, puisqu’il est personnel) a atteint le summum du fracas, le monde s’effondre. Après une bonne période de thérapie, les plus chanceux deviennent des philosophes et des psychologues de carrière ; d’autres deviennent historiens, spécialistes des ruptures amoureuses ou encore écrivains.

Je voudrais vous convier avec moi, à une minute de silence pour toutes nos ruptures, douloureuses ou joyeuses, ça dépendra de chacun… non je blague, évidemment.

Il faut le dire, Hervé Kanzé commet ici une belle œuvre qui d’une manière ou d’une autre et rejoint chacun de nous ici présents. Je peux sans me tromper, annoncer qu’il est devenu expert en amour. Confirmez avec moi son expertise à la page 41 du roman Ma vie de martyre : lecture de l’extrait « Naitre est un crime et aimer aussi…l’amour est aussi une bonne chose ».

Notre auteur n’y est pas allé par quatre chemins. Il plonge sans transition son lecteur dans une réalité qui ne lui est pas inconnue, et allie avec perfection plusieurs thématiques et réalités aussi actuelles les unes que les autres : l’amour, le mariage, les classes sociales, les discriminations, les ruptures amoureuses, les violences sur le genre, l’amitié, la mort… pour ne citer que ces thématiques.

L’œuvre parue en juillet 2023 aux Editions Essaim Plumes, est une fiction romanesque de 161 pages structurées en 12 chapitres. La première de couverture présente un visage ou plutôt une moitié de visage, qu’on reconnaitra féminin, l’œil ouvert avec la présence de beaux cils et sourcils, bien taillés et qui, à l’image d’une barrière, protègent l’œil de corps étrangers.

L’auteur annonce déjà à travers sa première de couverture qu’il accordera une place particulière à la femme dans son récit. Et c’est à juste titre. Ma vie de martyre raconte l’histoire de la belle Danielle de Theodores. Le titre est peut-être annonciateur, mais il ne s’agit pas que de douleurs et de souffrances. Bien au-delà, il s’agit de choix, de décisions et d’engagement avec en trame, l’amour. Un amour de parents pour leurs enfants, un amour envers l’être aimé, un amour pour les siens en général. L’héroïne du roman, belle et brillante, est issue du cercle fermé de la haute bourgeoisie et prédestinée sans aucun doute à une belle carrière, en somme, à une vie réussie et épanouie. Au gré des choses, ou plutôt au gré des choix, la rencontre de Damien bouleversera sa vie. Elle qui connaissait une existence tranquille et épanouie sera contraint de s’adapter à une nouvelle vie à laquelle on n’est toujours pas si bien préparé.

Chacun des personnages de cette œuvre transmet une histoire. L’auteur a choisi une onomastique majoritairement afro-brésilienne, rappelant les liens culturels et les souvenirs de sang que portent les descendants de la période esclavagiste.

L’auteur a réussi un coup salutaire, celui d’emporter son lecteur à travers toute l’intrigue de l’œuvre et l’ensemble des évènements vécus par l’héroïne. Le lecteur, sans s’en rendre compte, vit pleinement l’œuvre et traverse, comme l’héroïne, un ensemble de sentiments et d’émotions.

Si une chose est certaine, c’est que sans lecteurs, aucun écrivain n’existerait. Je suis heureux de faire partie des premiers lecteurs de cette œuvre et je vous convie joyeusement à rejoindre la cohorte. Je me suis permis volontiers de ne pas revenir sur les bienfaits de la lecture, pour ne pas vous saouler par ce que vous connaissez déjà. Vous le savez, vous l’imaginez déjà. Comme un bon médecin, je vous prescris avec ma plus grande affection, les pages de cette œuvre. Lisez et faites-vous plaisir !

img

Erroce Ezéchiel Ekundayo YANCLO

De nationalité béninoise, Erroce Ezéchiel Ekundayo YANCLO est Gestionnaire de projets. Il est titulaire d’une Licence en Gestion des Entreprises et d’un Master en Entrepreneuriat et Gestion de Projets.

Passionné de littérature et d’art, il a participé à plusieurs concours littéraires dans le but de révéler son talent. Il fait son entrée en 2019 dans l’arène littéraire béninoise à travers le Concours d’écriture ouest africain dénommé Prix Ecrivains Humanistes dont il fut lauréat avec sa nouvelle intitulée Un rêve mal né. En juillet 2021, il publie Les Tontinières, un recueil de nouvelles policières. En novembre 2021, dans le cadre du projet d’écriture policière et de révélation de jeunes talents dénommé Osmose, il est contributeur avec sa nouvelle Au nom du père.

Autres Publications connexes

1 commentaire

Rabelais Kpechekou
2023-11-04 20:31:22

C'est un plaisir de revivre la présentation faite par M. Erroce Yanclo lors du lancement du roman Ma vie de Martyre.

Répondre

Laisser un Commentaire